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Histoire du Balnéaire et du Maillot de bain 1900 – 1930

«La belle Époque»
«La belle Époque», période qui va des années 1890 à 1914, fut la période charnière entre un 19ème siècle usé, replié sur lui-même et l’espérance d’un vingtième siècle radieux, moderne et ouvert. Les années 1900 sont un feu d’artifice : l’électricité, l’automobile, l’aviation et le cinématographe, sont les nouvelles inventions qui vont faire basculer ce nouveau siècle dans la modernité. 1900, c’est aussi l’exposition universelle, la plus grande et la plus intéressante de toutes, celle qui accueillera plus de 53 millions de visiteurs avides de nouveautés et de progrès.
La Belle époque, c’est aussi et surtout une joie de vivre, une insouciance, une recherche des plaisirs. Paris, baptisée capitale du monde, est une flamboyance de Music-hall, Théâtres, Cabarets, Cancans et Cinématographes. C’est dans cette atmosphère de révolution sociale pacifique où tout est possible, que va s’inventer l’industrie des loisirs. C’est à cette période que s’ouvrira «Luna Park», le premier grand parc d’attraction de France, mais c’est aussi à cette époque que les bains de mer vont prendre leur essor, le chemin de fer devenant au fil des années, un moyen de transport populaire, mettant les plages à quelques heures de la capitale. Les plages du Nord et de Normandie sont de plus en plus fréquentées, la mer ne fait plus peur, le bord de mer se démocratise.

Le succès est tel que des stations comme Boulogne sur mer, constateront dans les années 1900, une fréquentation supérieure à ce qu’elle sera en 1936, pourtant réputée pour être le sommet du succès balnéaire.

1910
Si le premier costume de bain féminin, celui qui va de 1850 à 1910, avait tout emprunté au «petit marin» des garçonnets de l’époque, le suivant sera directement inspiré du maillot de bain masculin. L’émancipation naissante des femmes de ce début de siècle et leur envie de liberté feront tomber les codes et oublier un peu leur pudeur. Dès 1910, les femmes porteront un maillot de bain calqué sur celui que portent les hommes depuis longtemps déjà. Sans manches, épaules nues et, suprême provocation, culotte s’arrêtant au-dessus du genou ; le maillot de de cette époque est résolument unisexe.

Seules petites différences : le maillot des femmes se doit d’être constitué de deux pièces, même s’il donne l’impression de n’en avoir qu’une, les couleurs et les rayures sont réservées aux hommes, quand les femmes doivent se contenter des couleurs foncées, noir, bleu marine et marron, enfin, le maillot masculin est près de corps quand celui des femmes se doit d’être plus flou, pour respecter encore les bonnes mœurs.
Il est curieux de constater que ce nouveau maillot de bain révolutionnaire pour l’époque, sera en général bien accueilli et très vite adopté par toutes les baigneuses européennes et que contrairement aux États Unis, il ne posera aucun problème pour les sociétés d’alors.
Les bains de mer aux Etats Unis
Aux États Unis aussi c’est la folie. Sur la côte Est, dans la banlieue de New-York, une station balnéaire bat tous les records de fréquentation : Coney Island. Dès 1900, on se bouscule dans la bonne humeur pour toucher l’eau. Des milliers de baigneurs découvrent les nouvelles joies du bain de mer sans trouver rien à redire à cette promiscuité aquatique.
De ce fait, les femmes commencent à abandonner le costume de bain composé d’une robe à manches longues en coton, d’un pantalon et d’une paire de bas noir (pour cacher entièrement la peau) au profit d’un maillot de bain qui permettait quand même une plus grande liberté de mouvement. Ce maillot de bain une pièce en laine libère les bras, et le bermuda (recouvert d’une jupe cousue à la taille) descend jusqu’aux genoux. Il et se porte également avec une paire de bas pour couvrir les jambes.

Tout comme en France, le maillot de bain des femmes américaines va rétrécir, mais les épaules et les genoux dénudés sont beaucoup moins bien acceptés qu’en Europe. Les ligues de vertu américaines voient d’un très mauvais œil ce nouvel engouement balnéaire et ce « laisser aller » vestimentaire.
En 1908, Annette Kellerman, championne de natation, ose porter sur la plage de Revere près de Boston, un maillot de bain d’une seule pièce inspiré des maillots de bain masculins. Elle est immédiatement arrêtée pour s’être montrée dans une tenue indécente. Néanmoins, ce maillot très osé pour l’époque, connu sous le nom de «Costume Kellerman», marque le début d’un changement radical dans le maillot de bain pour femme, qui passe d’une robe de bain volumineuse à des maillots de bain modernes et moulants.

On atteindra l’apogée de l’arsenal répressif américain au début des années 20, quand des policiers et des « juges de plage» seront employés à vérifier que les femmes portent un maillot deux pièces (le maillot une pièce étant exclusivement l’apanage des hommes), et surtout qu’entre le genou et le bas du maillot, il n’y ait pas plus de 15 centimètres (6 inches). Dans le cas contraire, c’était une arrestation sans ménagement sur la plage, un jugement immédiat et la mise en détention.
A New-York, en 1919, une vingtaine de policières appelées “Sheriffettes” sont même engagées pour surveiller les maillots de bain des baigneuses sur la plage de Rockaway dans le Queens.


En 1921, à Atlantic City, dans le New Jersey, une baigneuse est arrêtée pour avoir roulé ses bas en dessous des genoux et pour avoir refusé de les remonter. Elle riposte lors de son arrestation en donnant un coup de poing dans l’œil du policier. Les hommes eux aussi doivent obligatoirement porter une chemise sur leur maillot de bain car la ville ne voulait pas de «gorilles sur ses plages».
A Hawaii, un arrêté stipule que toute personne âgée de plus de 14 ans ne peut apparaître en maillot de bain à moins d’être “couverte convenablement par un vêtement extérieur atteignant au moins les genoux.”


La plupart de ces règles appelées « règles de modestie » (du nom donné au costume de bain) ont été levées vers 1926, la grande majorité des femmes ne voulant tout simplement pas les suivre.
Comme l’indiquait Louise Rosine le 4 Septembre 1921 dans la Une du journal The Philadelphia Inquirer : « La ville n’a pas le droit de me dire comment je dois m’habiller. Ce n’est pas leur affaire. Je préfère aller en prison ».

Dès 1910, une marque voit le jour et va tirer profit de ce nouvel engouement: Jantzen. Spécialisée dans la confection de chandails et de caleçons pour hommes, cette société, sous l’impulsion de Carl Jantzen, un de ses trois cofondateurs, va développer une ligne de maillots de bain qui deviendra très vite la référence. Les deux atouts de la marque seront d’un part, la matière des maillots : 100% pure laine vierge tissée avec des côtes extensibles qui apportaient un maintien doublé d’un confort inconnu jusqu’alors, et surtout un logo. Une véritable trouvaille publicitaire, puisque presque un siècle après sa naissance la «Little red diving girl» est toujours l’emblème de la marque. Déclinée depuis 1920, changeant régulièrement de maillot au grès des modes, «la petite plongeuse rouge» est toujours une des marques, toutes activités confondues, les plus reconnues.

Aux États Unis toujours, c’est le cinéma muet qui fera beaucoup pour l’évolution des codes balnéaires. Mack Sennett, un ancien acteur reconverti dans la production cinématographique, va surfer sur la vague de la mode des bains de mer, en créant une troupe de jeunes et jolies baigneuses en folie, qu’il baptisera «Bathing Beauties». Habillées très court (pour l’époque et pour la justice), dans des tenues excentriques de couleurs claires, les Bathing Beauties vont, de 1915 à 1928, jouer dans de nombreux petits films muets, se passant exclusivement à la plage. Le cinéma parlant et la grande crise de 1929, sonneront le glas de ce genre de cinéma insouciant, et les Bathing Beauties ne seront plus qu’un beau souvenir dans l’histoire du maillot de bain.

Les années 20, les «Années folles»
Les «Années folles» furent une période de soulagement et de libération après cinq années d’une guerre meurtrière qui mit l’Europe à genoux. Les économies exsangues et les familles décimées, les populations ne penserons qu’à une chose, oublier! Oublier l’horreur, en découvrant la radio, le jazz, les débuts balbutiants de l’électroménager, oublier le passé, en faisant fi d’une garde-robe triste, aux couleurs sombres, et surtout inadaptée au monde moderne. Les années folles seront le vivier de tous les possibles, de toutes les extravagances, le renouveau vestimentaire qui fait table rase de tout ce que l’on connaissait. Les années folles inventerons une nouvelle mode, la femme moderne devenant «La Garçonne».

Né du désir d’émancipation des femmes et de leurs revendications pour l’égalité des sexes, la Garçonne est une réaction à des siècles de renoncements et d’abnégation silencieuse et reflète une mutation culturelle qui préfigure ce que sera la femme contemporaine moderne.
Synonyme de femme émancipée, la Garçonne, qui s’est fait couper les cheveux, porte une robe courte, très courte. Le corset n’ayant pas survécut à la guerre, la taille a pratiquement disparue. La silhouette est tubulaire, le look androgyne. Limitée surtout à une élite fortunée, cette mode est le fait d’une nouvelle bourgeoisie, jeune et contestataire.

Pour être garçonne, il faut être nantie, sortir dans les endroits chics (pour choquer), si possible accompagnée d’artistes en renom. Les plages sont le terrain de jeu estival de cette nouvelle population : Deauville, Le Touquet, Biarritz en sont les principales, le Lido de Venise sur l’Adriatique étant le must des années 25. Coco Chanel, icône du mouvement, sera la première à s’intéresser à cette mode naissante, mais c’est Jean Patou qui inventera le «Sportswear» et qui sera le premier à créer des maillots de bain «couture» dès 1925 et à les faire défiler sur les plages.

Les maillots de cette époque sont essentiellement faits pour être vus, pas forcément pour être mouillés… Voici ce qu’en rapporte un article de l’Officiel de la mode de 1926 :
« Deauville : Il était bon d’y être vu, et la fantaisie la plus déconcertante se donnait libre cours dans le choix des costumes de bain, ce qui est loin d’impliquer d’ailleurs que tous ceux qui en arborait se baignaient obligatoirement. Certains maillots sont éblouissants, ils coûtent une fortune, il serait imprudent pourtant de les soumettre à l’épreuve de la vague, ils sont destinés au bar de la plage et non aux fantaisies nautiques. »
Pour les gens ordinaires, le maillot de bain s’achète dans les grands magasins, car les créateurs balnéaires sont encore rares en cette période. Il faudra attendre la fin des années 20 pour voir émerger quelques nouvelles marques, dont EMO et REARD, tenu par la mère de Louis Réard qui sera, vingt ans plus tard, l’inventeur du Bikini.

En cette fin de décennie, le maillot de bain continu sa mue et ne cesse de rétrécir. Toujours une pièce, mais plus pour très longtemps, il perd le coté short, les cuisses étant pour la première fois entièrement dénudées. Les couleurs claires sont enfin permises, souvent bicolore, le maillot peut porter des rayures horizontales. Le maillot n’est plus uniquement en laine, mais désormais en jersey, moins lourd et plus extensible et donc plus confortable.
L’histoire de la mode est souvent intimement liée à la grande histoire, et la dépression de 1929 ne fera pas exception. Crise américaine pour commencer, elle sera très rapidement internationale et plombera les économies mondiales pendant plus de six années. Le maillot de bain qui avait effectué une mue spectaculaire durant deux décennies, devra attendre des jours meilleurs pour innover…
Copyright Ghislaine RAYER & Patrice GAULUPEAU
A suivre
(Dans le prochain chapitre, 1930/1950, la folie balnéaire des congés payés en 1936, l’invention du maillot 2 pièces en 1938, et le déferlement « Pin-up » au sortir de la seconde guerre mondiale)

History of swimsuit 1900/1930
« La belle Époque »
«La belle Époque» is a period of change at the end of a 19th century that had left people weary and withdrawn. The 20th century is like a firework with new inventions such as electricity, cars, aviation and cinema, which lead to a modern era.
La Belle Epoque is first and foremost a joie de vivre, a general carefreeness, a search for pleasure. At that time, Paris was deemed the capital of the world, with its Music hall, theatres, cabarets, cancan and cinematographs. With this pacific social revolution came the leisure industry. That was when “Luna Park”, the first big amusement park in France, was created. At the same time, swimming became the new fashionable hobby, thanks to the evolution of the railway that enabled people to go to the beaches from the capital in a few hours. The northern beaches and the ones in Normandy quickly became popular. The sea didn’t scare people anymore and the seaside became more accessible.
Beaches were so successful that some resorts like Boulogne-sur-mer recorded an even higher attendance level in the beginning of 1900 than in 1936, even though this was the year the resort’s popularity was at its peak.
1910
The first bathing suit for women (from 1850 to 1910) was similar to the ‘little sailor’ worn by little boys. Its successor was openly inspired by men’s swimsuits. The women’s budding liberation and their aspiration to freedom helped them break with conventions and loosen up their modesty. From 1910, women started wearing a bathing suit identical to the one men had been wearing for decades. Sleeveless, shoulders exposed and, shockingly, the trousers stop above the knee. The swimsuit at that time is definitely unisex.
Only difference: women’s swimsuits had to be made of two pieces even though it looked like a one-piece. Colors and stripes were only for men and women were bound to use dark colors such as black, dark blue and brown. Also, men’s swimsuits were body fitting when that of women had to be looser for moral reasons. Surprisingly enough, this new revolutionary swimsuit was well received and quickly embraced by European swimmers, unlike in the United States at that time.
Bathing in the United States
The bathing craze was also picked up in the United States. On the East Coast, in one of New-York’s suburbs, there was a very popular resort named Coney Island. From 1900, people were rushing to get into the water. Thousands of swimmers discovered the joy of bathing, seemingly undisturbed by the lack of privacy in the water.
Women started to abandon their bathing costumes made of a cotton long-sleeved dress, pants and a pair of black stocking (to conceal their skin) in favour of a swimsuit which enabled them to move more freely. This new one-piece bathing suit made of wool enabled to free the arms and the shorts (covered by a skirt sewn at the waist) came down to the knees. Stockings completed the outfit, to cover the legs.

Just like in France, American women’s swimsuits grew progressively shorter, however bare shoulders and knees were much less tolerated than in Europe. American associations took a very dim view of this newfound enthusiasm for bathing and its neglected dress code.
In 1908, the professional swimmer Annette Kellerman was daring enough to wear a one-piece swimsuit inspired by men’s suits on Revere beach near Boston. She was immediately arrested for appearing in an obscene outfit. Nevertheless, this audacious swimsuit better known as the ‘Kellerman Costume’, marked the beginning of a drastic change in women’s swimwear, shifting from a bulky dress to modern and close-fitting swimsuits.

Repressive measures peaked at the early 20s, when policemen and ‘beach judges’ were deployed ensure women were wearing a two-piece costume (one-piece suits were reserved to men). More importantly, they inspected the gap between the end of the costume and the knee, which had to be shorter than 6 inches. Should it be wider, women were arrested on the spot and sentenced to jail.
In New-York in 1919, twenty or so policewomen called ‘Sherifettes’ were asked to monitor women’s outfits on Rockaway Beach in Queens.


In 1921 in Atlantic City, New Jersey, a bather was arrested for rolling her stockings down her knees and then refusing to pull them back up. She punched the policeman’s eye in retaliation. Men were also required to wear a shirt over their bathing suits as the town refused to have ‘gorillas’ on the beaches.
In Hawaii, a decree stated that anyone over 14 years old was not allowed to wear a swimsuit unless they covered it with an appropriate outdoor outfit falling below the knees.


Most of these ‘modesty rules’ were eventually lifted in 1926 as many women refused to follow them.
As Louise Rosine reported on 4 September 1921 on the front page of the The Philadelphia Inquirer : « The city has no right to tell me how I will war my stockings. It is none of their business. I will go to jail first. »

1910, a brand emerged and took advantage of this new craze – Jantzen. It specialised in jumpers and underpants for men and created a swimsuit line that quickly became a reference in that matter. The two main features were the swimsuit’s fabric, which were made entirely in virgin wool with stretchy sides that resulted in good support and comfort, and most importantly a logo. That was a great a publicity stunt as even a century later, the ‘Little red diving girl’ is still the brand’s emblem. Since 1920, it has been modified several times to match the evolving fashion and is still today one of the most famous brands.
In the United-States, silent films contributed a lot to the evolution of all the conventions around bathing. Mack Sennett, a former actor who then became a movie producer, also took advantage of the craze for bathing and created a company of young and pretty swimmers he called ‘Bathing Beauties’. Theywould wear very short (considering the period and justice) and eccentric, colorful suits. They appeared in many short silent movies, all taking place at the beach. But talking movies and the 1929 crisis put an end to this genre of carefree movie and the Bathing Beauties disappeared as well.
The Roaring Twenties
The ‘Roaring Twenties’ were a time of relief and liberation after five years of massacre that brought Europe down. The economy was bad, families were slaughtered –people could only think of one thing: to forget! Forget the horror by discovering the radio, jazz, household electricals. Forget the past by changing a sad wardrobe, which was maladjusted to modern times. Everything became possible with the Roaring Twenties, and fashion started anew with a new trend modernising women: the ‘Garçonne’ (the ‘Flapper’).
The Flapper was born from women’s desire for liberation and gender equality and was a consequence to centuries of sacrifices and submissive abnegation. She was the sign of a cultural mutation that would lead to who modern women are today. The Flapper was first and foremost an independent woman, which could be seen in her short haircut and her even shorter dress. The corset hadn’t survived the war and the waistline was now close to nonexistent. Women’s figure was now tube-shaped, androgynous. This new trend was restricted to a well-off elite of young and protesting upper-class women.
In order to be a Flapper, you had to be wealthy, go out in the chicest places (to chock) and be surrounded by renowned artists. Beaches became the playground for this new population: Deauville, Le Touquet, Biarritz were the major ones and Venice Lido was the must in 1925. Coco Chanel, who was the emblem of the movement, was the first to take an interest in this emerging trend but it was Jean Patou who invented ‘Sportswear’ and who created the first fashionable swimsuits in 1925 and paraded them on the beaches.
The point of swimsuits at that time was to be seen in them –not so much for bathing. Here is what an article from ‘l’Officiel de la mode’ said on the matter in 1926: ‘It is fashionable to be seen in Deauville and the most unsettling fancy there is probably the choice of swimsuits –which do not implicate at all to go bathing in them. Some suits are ravishing and very expansive and it would be unwise to risk facing waves wearing them. There are designed for the beaches bars, not for swimming.’
Common people had to buy swimsuits in department stores as swimwear designers were still very rare at that time. It was not before the end of the 20s that new brands were created, like MEO and REARD, which was funded by Louis Reard’s mother. Her son would be, twenty years later, the inventor of Bikini.
With the end of the decade, swimsuits kept evolving and became shorter every time. They still consisted of a one-piece but thighs were now bared too. Bright colors were eventually allowed for women, as well as stripes. The fabric was not only made of wool but could also be made in jersey, which was less heavy and more expendable, thus more comfortable.
And as the history of fashion is always closely linked to general history, the 1929 depression had an impact on swimwear too. This crisis, which clearly became international, was a hard blow on the world’s economy during more than six years. It also hit the swimwear field, which had been gloriously expending for more than two decades.
Copyright Ghislaine RAYER & Patrice GAULUPEAU
To be continued …
In the next chapter: 1930/50, the craze of bathing due to the paid holidays in 1936, the invention of two-piece swimsuits in 1938, the Pin-ups at the end of WW2)